Alan Wilson - "On the road again" - Canned Heat
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Alan Wilson - "On the road again" - Canned Heat
Alan Wilson - (1943 - 1970)
C'est lors de mes randonnées à bicyclettes, quotidiennes lorsque la météo le permet, que j'aime à lire un peu.
J'ai quelques itinéraires précis. Souvent 40 km dans un sens, pause, puis en fin d'après-midi 40 km au retour.
C'est durant ces pauses qu'à l'ombre je lis l'ouvrage que j'emmène dans mon petit sac à dos. C'est très agréable.
Avec ma compagne ou seul. Nos livres. Depuis quelques jours je suis plongé dans la biographie de Alan Wilson.
Cet ouvrage est une plongée dans la spirale infernale d'un groupe de Blues. Canned Heat. Crée en mars 1967.
Il est question ici de la première mouture de ce groupe de légende. Première mouture ayant pris fin en 1970.
La mort de Alan Wilson ayant causé une fin brutale (et violente) à l'originalité mais aussi de la formation initiale.
Sur ma page Facebook j'en ai fait un résumé très succinct. Il est hors de question de violer un copyright - -
Je partage donc ce résumé ici. Ce qui pourrait intéresser les lecteurs ayant connu ce groupe à cette époque.
Certainement la seule époque digne d'un véritable intérêt musical. L'unité et la rigueur était encore de la partie.
Les incessants changements de personnel, les addictions diverses des différents membres qui se sont succédés.
Tout cela n'a cessé d'inscrire ce groupe dans les méandres de l'oubli pour l'immense majorité d'un public épars.
Résumé 1 -
ALAN WILSON - J'ai commencé la lecture de ce livre. Le style d'écriture est très lyrique. Ampoulé et parfois inutilement nébuleux. Mais l'auteur en vient quand même souvent à l'essentiel. Alan Wilson, une vie étrange. Un être éthéré avec un côté génial.
CANNED HEAT - Ce nom date des années de la prohibition. Ces boîtes contenaient une substance toxique à laquelle il fallait ajouter du citron, du sucre et filtrer le tout dans un tissu. C'était un alcool frelaté. Extrêmement dangereux qui provoquait une très longue ivresse. Sur la pochette du premier disque on voit l'attirail posé sur la table. La maison de disque, (Liberty), a masqué la marque sur les boîtes. Ce sont des boîtes de la marque Sterno. Cette photo fait référence à l'origine du nom du groupe. Il y a encore Frank Cook, le premier batteur, sur la pochette du disque. (En bas à gauche).
Je croyais savoir beaucoup de choses sur un des héros de mon adolescence. J'ai appris que Alan Wilson a enregistré le hit "On The Road Again" seul avec Fito à la batterie et Larry à la basse. Il avoue s'être comporté en dictateur. Il a imposé le minimum aux deux musiciens qui rechignaient. Un simple beat régulier sans autre intervention. C'est avec le tanpura, instrument indien, que Alan a créé le "bourdon" continu qu'on perçoit tout au long de la chanson. Il a joué les guitares, (Vibrato sur Les Paul Gold Top de 1953), joué l'extraordinaire ligne d'harmonica et a bien évidemment chanté de sa voix de falsetto.
C'est devenu un hit par accident. Propulsant le groupe dans la célébrité mondiale. Le début de son déclin personnel.
Résumé 2
ALAN WILSON - Même si le style d'écriture de ce livre est quelquefois nébuleux, il reste un trésor de découvertes. Même si l'auteur joue avec des métaphores pénibles pour prouver son talent littéraire, ce livre est riche d'informations concernant notre artiste.
C'est à l'époque de l'enregistrement de Going up the Country que quelques scissions apparaissent au sein du groupe. La flûte et le Blues du Delta, ce n'est pas vraiment la préférence de Bob Hite. C'est Jim Horn qui reprend la flûte mélodique de la version originale. En deux prises c'est enregistré. Skyp Taylor, le manager doute du succès. La verson originale est de Henry Thomas enregistrée en 1924. Le texte est transformé par Alan Wilson qui chante ses propres mots. À cette époque, Alan est très proche de Henry Vestine. Il apprécie sa personnalité, son jeu de guitare innovant et son peu d'intérêt pour l'académisme. Going up the Country devient le second succès planétaire de Canned Heat. Les disques se vendent par wagons. L'argent tombe. Ils sont riches.
Canned heat tourne beaucoup. Ce qui met les nerfs des membres du groupe à très rudes épreuves. Alan Wilson préfère cueillir des fleurs, parler aux arbres plutôt que les "soirées très spéciales" de Bob et de ses acolytes. Les préoccupations d'Alan sont différentes. Beaucoup plus spirituelles. Bob développe une certaine jalousie. L'obèse barbu hirsute clame haut et fort, par interviews répétés, qu'il est le seul chanteur du groupe ! Henry Vestine, de plus en plus déjanté et stoned, joue souvent n'importe comment en concert. Jouant même faux. Ce qui met Larry Taylor,(le bassiste), dans des colères noires. Oui, les scissions apparaissent toujours plus fortes. Alan Wilson souffre de ces fissures larvées. Bob Hite est sur une pente dangereuse. Parfois colérique. Violent.
Résumé 3
ALAN WILSON - La lecture de ce livre est parfois pénible à cause des digressions ampoulées de l'auteur. Est-il en recherche de reconnaissance en exhibant une sorte de virtuosité littéraire ? Il ne peut s'empêcher d'imager son propos par des exercices de style passablement ennuyeux.
Pourtant, en faisant des efforts de lectures ont plonge dans l'étrange monde de Canne Heat. Alan Wilson reste de plus en plus à l'écart des autres membres du groupe. La drogue détruit peu à peu la belle harmonie des débuts. Les concerts et la musique de Canned Heat sont en souffrance. Henry Vestine devient totalement incontrôlable. Larry Taylor menace de quitter le groupe. Il ne veut plus que son nom soit associé à cette spirale infernale. Mais, pour préserver Canned Heat, c'est Henry Vestine qui quitte le groupe. Il participe à des séances avec d'autres musiciens. Il fonde le groupe "Sun". Sun dont les jours durent êtres plutôt pluvieux. Pourtant, Alan envisage même de les rejoindre.
John Mayall, Bluesman anglais, achète une maison à Topanga Canyon, tout près de chez Bob Hite. Ils deviennent amis. Alan Wilson se lie d'amitié avec Richard Hite le jeune frère de Bob qui vient jouer de la basse. Harvey Mandel tente de faire oublier Henry Vestine qui finit par revenir. Un contrat tacite le liait encore à Canned Heat. Alan Wilson déprime davantage. Ses déboires sentimentaux le mine peu à peu. Il n'est pas homme à "consommer" de la groupie comme Bob et ses comparses. Fito aime l'élégance et le raffinement. Il n'a jamais aimé l'utopie "Flower Power" et les idéologies Hippies. Il aimerait situer Canned Heat dans d'autres sphères. Bob Hite plonge dans l'héroïne. Skyp Taylor, le manager, s'inquiète à juste titre. Lui non plus n'a jamais apprécié que le groupe soit devenu le porte drapeau de la génération "Woodstock". Délire des journalistes et des médias de cette lointaine époque qui confine le groupe dans une sphère connotée. Glauque.
L'enregistrement de Futur Blues est le chant du cygne pour Alan Wilson. Les autres membres du groupe mettent la pression sur Alan : << Alan, il nous faut un nouveau hit ! S'il te plaît Alan ! >>. Alan est la proie de ses démons intérieurs. Il participe physiquement mais est déjà moralement absent. Lui aussi victime des substances toxiques de ces années lointaines. Il fume de la marijuana depuis 1961 et prend à présent régulièrement de l'acide lysergique diéthylamide. Le fameux LSD.
Résumé 4 - (Suite et fin)
ALAN WILSON - Les choses se dégradent encore dans l'univers de Canned Heat. Après "On the road again" et "Going up the Country", il n'y a pas de nouveau hit mondial. Alan Wilson subit les pressions. Du groupe, de Liberty, du manager. L'argent doit rentrer. C'est important. La santé de Alan Wilson décline. Il est interné dans un établissement psychiatrique. Sur les conseils de Skyp et de Bob. Ils restent tous protecteurs. Pourquoi ? C'est dans cet hôpital que Alan compose "Poor Moon". Le disque sort la veille des premiers pas de l'homme sur la lune. Cet évènement désespère Alan qui en souffre énormément. Lui, l'amoureux de la nature, écologiste avant la mode. Allant même jusqu'à créer une association de protection des séquoias géants de Californie. L'industrie du papier voulant les couper.
Le succès n'est pas davantage au rendez-vous que "Time Was" quelques mois auparavant. Alan Wilson revient pour les tournées de Canned Heat. Il s'isole encore davantage. Il préfère se promener en forêt. Collectionner des fleurs, des écorces d'arbres. Les autres membres du groupe n'arrivent plus à créer un contact véritable. C'est l'arrivée de Tony de la Barreda à la basse. Il remplace Larry Taylor qui est partit, éxcédé, avec John Mayall. Hallelujah est un disque sous estimé. Puis arrive Hooker n'Heat. Alan s'investit totalement dans ce projet. Le meilleur disque de John Lee Hokker qui ne tarit pas d'éloges pour Alan Wilson dont il dit que c'est un génie. Le meilleur harmoniciste de Blues de tous les temps et certainement un des tous meilleurs guitaristes.
Second séjour en établissement psychiatrique pour Alan Wilson. Ses médecins le décrivent comme un esprit supérieur. Un Q.I. de 167. Ses conversations ne sont jamais décousues, toujours cohérentes et pertinentes. Hélas, sa dépression inquiète son entourage. Il faut partir en tournée. Tournées incessantes. Rançon du succès pour tous les groupes ayant des hit planétaires. En 1970 ils ont autant de succès que Led Zeppelin "Number one" qui rafle la mise au niveau mondial pour les cinq ans à venir. Canned Heat fait quelquefois les premières parties de Led Zeppelin. Les musiciens attendent Alan Wilson à l'aéroport. Impatients. L'hôtesse vient les prévenir. L'avion va partir sans eux. Furax, Bob, Fito, Henry, Tony et Skyp leur manager, montent dans l'appareil.
Alan ne viendra pas. Alan ne viendra plus...
J'avais 17 ans le 3 septembre 1970. J'étais avec ma copine de l'époque. Je lui avais tant tanné les tympans avec Canned Heat, Alan Wilson, qu'elle en avait développé des callosités dans les oreilles. Pourtant c'est elle qui m'annonce ce jour-là la mort de mon "héros" musical préféré. Heureusement que j'en avais d'autres dans différents domaines. J'ai encaissé le choc comme s'il s'était s'agit du décès d'un membre de ma famille. J'ai attendu 52 ans la parution de ce livre.
Jo Guitar- Messages : 1101
Date d'inscription : 09/09/2011
Age : 71
Localisation : Derrière une guitare
Re: Alan Wilson - "On the road again" - Canned Heat
assez bizarre, ma réplique de R6 du début des années 2000 est bien faiencée aussi, mais dans l'autre sens (du talon vers le tail)
JEFF- Messages : 3107
Date d'inscription : 23/07/2009
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