OVATION USA

C'est fini !
Les guitares Ovation USA ne seront plus fabriquées ainsi que les Guild.
New Hartford ferme ses portes.
Le Rachat par Fender n'a été qu'un sursis.

C'st malheureux...
Je suis surpris, plu par Guild qu'Ovation d'alleurs.
Les Ovations sont un peu passées de mode, il me semble, mais je pensais Guild à l'abri de tels soucis.
Vraiment dommage !

Ca fait drôle d'entendre ça. Ces marques (qu'on aime ou pas) faisaient partie du paysage.

J'ai une vieille Ovation à la maison qui doit avoir 1cm de poussière dessus. Je vais la ressortir pour la vendre (objet de collection maintenant)  

L'usine de New Hartford ferme ses portes, mais la construction se poursuivra en Corée/Chine/Indonésie, dixit le porte-parole de Fender.

C'est une délocalisation.

Les Guild US vont prendre une belle plus-value sur le marché de l'occaz...

 

J'ai travaillé plus de trente ans avec une Ovation "Folklore" 1614 - 12 cases - Manche large - Deep bowl - Electro-acoustique - 1975 - Made in USA - !

Une guitare indestructible qui restait parfaitement accordée, même dans le coffre de la bagnole par moins dix, toute une nuit !

Increvable. La guitare de Terminator !

Je lui ai tout fait subir. Toujours fidèle, fiable et d'une stabilité à toutes épreuves.

Une solidité incomparable. - Touche en ébène - Chevalet en noyer - Toujours montée en cordes de tirant "Médium" - Table en sitka - Caisse en plastoc , euh, pardon en "Lyracord" (fibre de carbone) - Manche accajou 5 plis (acajou / érable / acajou / érable / acajou) - Hyper facile à jouer.

Elle est à la retraite bien méritée...

  

J'ai possédé deux Adamas.

Je partage ce qui viens d'être écrit au sujet des Ovations.

Ce sont des guitares que j'ai toujours défendu car j'ai trop entendu d'âneries à leurs sujets.

Mais les effets de mode.........  

J'ai acheté une L-1111 d'occase, après le vol de ma D-35.

Je l'ai toujours trouvée difficile à jouer, et un son trop "pas assez Martin".

Je l'ai revendue il y a quelques années, sans aucun regret!

Je possède tjs une Ovation Elite de 1989, ma première vraie guitare.
Caisse fine (super shallow bowl)
Table fendue (mais réparée), mécaniques ayant rendu l'âme.
Son acoustique bof, mais terrible en électro.
Je la garde parce que mon père me l'a offerte, sinon, je l'aurais revendue depuis longtemps.
Mais il est vrai qu'à l'époque, c'était la classe absolue d'avoir une Ovation (surtout une Elite !)   

En revanche, il en est une qui m'a tjs plu (et il n'est pas exclu qu'un jours je craque pour une occaz), c'est la country artist (nylon).
Celle la, je l'aime bcp.

Bon pour être franc je n'ai jamais aimé les ovations , équilibrées mais sans âme .... mais c'est vrai , c'est indestructible avec une efficacité en sonorisation embarquée , ce qui a fait sans doute le succès ! il est vrai qu'à l'époque où elles sont apparues sur le marché c'était aussi le début des micros à quartz ( collés au double face sur le chevalet ) et qui étaient franchement mauvais ...

Par contre j'aime bcp ma GUILD GSR F30CE cocobolo/carpathian spruce , très attachante avec un son chaud et puissant , elle va devenir un collector désormais !!

j'ai eu une Elite Custom, modèle probablement unique
j'ai beaucoup aimé cette guitare, souvent je regrette de l'avoir vendue !

c'était une sacrée guitare.

une page qui se tourne, un livre qui se referme ; c'est triste

 

Toute la seconde partie des années soixante dix, les guitares Ovation étaient le bonheur absolue des sonorisateurs qui aimaient que le guitariste se branche directement dans la sono !

Combien de spectacles où j'arrivais au dernier moment pour cause de centaine de kilomètres en train, en bus ou en voiture d'une ville à l'autre.
Ma guitare Ovation, branchée dans la sono qui était sur place, ne nécessitait aucune "balance" .
Je branchais là où on me disait et j'attaquais immédiatement.

Idem pour les scéances en studio ! Directe dans la console assis dans la régie aux côtés du technicien  !

Nous étions nombreux à choisir cette guitare non pas pour ses qualités de guitare mais pour le côté incomparablement pratique de son utilisation. En utilisation electro-acoustique évidemment.
Le son était immédiatement propre, clair et précis.
Pas de prises de tête.
Professionnel...

Ovation ? L'outil de travail par excellence, parfait et irréprochable.
Bien sûr, pour jouer à la maison, c'était les belles Martin, les belles Gibson, parfois déjà Lowden pour les plus téméraires...

Avec l'Ovation, pas de zèbres pour évoquer la nacre, l'essence des bois, leurs provenances, l'année de la coupe et la couleur des chaussures du luthier ! Quoique le modèle Custom, pour faire "chic", (et semblant),  était plein d'abalones dégoulinantes sur la table, alors que le plastoc infâme de la "boîte" était le même pour toutes les pelles de la marque, soit en deep bowl, soit en shadow bowl...

Je n'ai jamais aimé cette guitare, mais j'ai gagné ma vie pendant vingt ans avec elle. Je ne connaissais d'ailleurs pas beaucoup de professionnels qui aimaient cette guitare. Mais quel outil !

Celles et ceux qui ont connu les premiers modèles importés en France, se souviennent encore de l'odeur assez répugnante du lyrachord lorsqu'on ouvrait l'ignoble étui couleur caca-ramel. Toute une époque...

Et les guitares Ovation ont encore fait du bon boulot jusqu'au milieu des années quatre vingt.
Takamine taquinait déjà dans les coulisses suivie par quantité d'autres marques avec plus ou moins de bonheurs et de réussites...

Jusqu'à il n'y a pas très longtemps, un latino-américain, petit et lunetteux,  chaussé d'invraissemblables bottes méxicaines, jouant plus vite que l'ombre de Lucky Luke,  s'obstinait à produire cent notes à la seconde sur une Ovation noire qui n'en demandait pas tant.

Nous non plus...

 

Merci Alain Delon.